Le 20 novembre a eu lieu la 1ère grève appelée par l’ensemble des syndicats de pôle emploi depuis sa création en 2008 (date de la fusion ASSEDIC/ANPE).

La direction indiquait un chiffre de 30% de grévistes au niveau national et en Ille et Vilaine, l’agence de Saint-Malo affichait quant à elle 50 % de grévistes.
Interview d’une gréviste distribuant le tract d’explication aux privés d’emploi.

TT : Peux-tu nous dire pourquoi vous êtes en grève aujourd’hui?

Béa : les financements de pôle emploi ont changé du fait de la disparition des cotisations chômage. Le financement est assuré par la TVA jusqu’en 2020 puis sera transféré à la CSG par la suite. Cependant la CSG est un impôt, le gouvernement décidera du montant qu’il versera à notre organisme.
Après 2022, notre budget ne sera plus garanti. Ce qui aura pour conséquences :
Pour les agents : les départs en retraite non compensés, des suppressions d’emplois, on a eu les chiffres dans CAP 2022, il est prévu de perdre 4 000 ETP (équivalents temps pleins) d’ici 2022 soit environ 7000 agents, des fermetures d’agences.
Pour les usagers : les privés d’emploi devront faire plus de kilomètres pour venir à une agence, ils devront attendre plus longtemps pour être reçus.
Le budget sera en diminution constante.
La direction a à dire que le nombre de chômeurs baissent, mais la réalité c’est que pour la catégorie A (CDI temps plein) est en légère baisse mais les catégories B et C (petits contrats
et temps partiel) explosent. Ce qui veut dire que la précarité se développe.
Actuellement, si quelqu’un est à temps partiel il perçoit un complément. Ceux qui ont accepté
de prendre un 20 heures, verront leur complément disparaître.
Ils sont en train d’apprendre aux gens de se passer de nous avec la numérisation. Même, s’ils scannent les documents, il y a besoin d’agents pour traiter les dossiers. Les agents d’indemnisation sont de moins en moins nombreux, dans certaines agences les deman- deurs d’emploi ne sont plus renseignés sur leur indemnisation.
Il y a peu, la direction a fait passer les agents d’indemnisation au conseil à l’emploi, c’est à dire le placement. De ce fait les demandeurs d’emploi ne sont plus reçus pour l’indemnisation, le taux de réclamations augmente et le temps de paiement s’allonge.
Le téléphone, avant était orientés sur des plateformes, maintenant il revient vers les agences et vers les agents d’indemnisation, donc du travail en plus qui aggravera encore plus les conditions pour les demandeurs d’emploi.
C’est pour cela que nous sommes en grève. Mais aussi, tout ce qui se prépare si la réforme des retraites passe avec la baisse des pensions annoncée (de 40%), comment je vais vivre, une fois
en retraite.

Témoignage d’un salarié du privé qui atteste des reculs dramatiques des droits et de la condition ouvrière.

“Le 2 février prochain se tiendra la 2ème conférence des comités pour l’unité pour la défense des retraites. La défense de tous les régimes de retraite des statuts et des conventions collectives contre l’instauration d’un système de retraite individualisée par point est une bataille décisive pour en finir avec le gouvernement Macron.
L’unité de tous les salariés du public et du privé, actifs et retraités, l’unité jusqu’au bout avec leurs organisations est décisive. Le POID est bien sur partie prenante de ce combat.
Un comité pour l’unité de salariés du privé (métallurgie, bâtiment, commerce….) est en train de se constituer. Vous lirez ci dessous un premier témoignage qui atteste des reculs dramatiques des droits et de la condition ouvrière. Voilà le résultat de la politique du gouvernement Macron et de ses prédécesseurs depuis des décennies. D’autres témoignages suivront. A vos plumes.”

 

Témoignage salarié dans le privé.

Je dois être chez le client à 8 heures, donc départ à 7h30. Les plannings sont établis pour 8 heures (8h00-12h00 -14h00-18h00). Le planning-papier n’est jamais en contradiction avec la loi ou le bulletin de paie. Les pannes tombent tout au long de la journée, qui rajoutent des heures et empêchent les pauses. Normalement c’est 38 heures par semaine, en hiver c’est minimum 3 heures de plus par jour (8h00-13h00 – 14h00-20h00) soit 11h00, souvent plus, jusqu’à 22h00 (13h00) avec une heure de « pause » le midi dont 1⁄2 heure pour rejoindre le client de 14h00 et 1⁄2 heure pour trouver à manger et manger. En moyenne 12 heures par jour sur 5 jours, donc 60 heures par semaine dont plus du 1/3 ne sont pas payées (seules 38 heures payées, aucune heure sup payée, pas de récupération). Quand tu bosses à ces rythmes si tu prends le temps de marquer tes heures tu n’en finis jamais, il y a une telle nausée que la paperasse est ressentie comme un épuisement, une agression supplémentaire.

Le fuel obligerait à utiliser des masques à cartouches qu’aucun employeur ne veut jamais payer et qui ne sont d’ailleurs pas très onéreux aujourd’hui. Le matériel donné par les patrons c’est le masque qu’on voit dans les hôpitaux, une étoffe avec ficelles derrière pour protéger la bouche et le nez. Je prends des masques en papier avec clapet pour la respiration sur le compte de la boîte, mais inadaptés. La médecine du travail le sait mais quels sont leurs moyens d’obliger les employeurs ? J’ai demandé des radios des poumons depuis 15 ans, on me répond à chaque fois comme si j’allais recevoir une convoc incessamment, et puis on révoque le problème deux ans plus tard lors de la visite avec de moins en moins de conviction, on fait semblant d’y croire parce qu’on sait qu’ils n’ont aucun moyen de faire respecter un minimum d’hygiène face aux patrons.

Sur le bulletin de paie il n’y a aucun niveau, aucun coefficient, donc difficile de savoir si je suis dans les clous de la grille. Je touche presque 1700 euros net avec 25 ans d’ancienneté, c’est vrai que c’est bas par rapport à la qualification et aux heures faites. Il y a une prime de presque 2000 euros une fois l’an.
Agiter la pseudo-revendication d’une pseudo convention collective nationale de la métallurgie participe de l’effacement des acquis dans les secteurs qui avaient négocié les meilleures conditions exprimées dans les conventions collectives locales. Seule l’intervention des intéressés peut bloquer cette spirale destructrice, en se saisissant de leurs organisations de classe sur le terrain de l’indépendance de classe renforcée par cette intervention-même. Cela pose la question d’un comité pour l’unité dans la métallurgie, voir de plusieurs comités, et donc de notre intervention.

On est de moins en moins à faire ce boulot : les salaires trop bas, conditions de travail, horaires, hygiène, déqualification (on réapprend sur le tas alors que les gouvernements successifs ont supprimé les formations AFPA), …il y a un effet boule de neige : des entreprises ferment de façon accélérée augmentant le nombre de clients et de surcharge de travail pour ceux qui tiennent, …comment un jeune non-encore qualifié regardant tout ça, aurait-il envie d’être recruté dans ces conditions ? Ça n’est pas la peur du travail, c’est la peur du non- travail résultat du chaos des forces productives à tous les niveaux. Je pourrais développer sur ces conséquences multiples que j’observe depuis une dizaine d’années, tant sur le plan des formations qu’on ne peut plus suivre faute de temps que sur le départ de tout un tas de gars hyper formés qui ont quitté la profession en masse ces dernières années.

Une dernière illustration : il y a dix-quinze ans encore on courbait le dos l’hiver en se disant que dès le mois de juin on terminerait à 16h30, aujourd’hui c’est toute l’année les horaires de malade, et l’été il ne faut pas compter finir avant 19 heures, il n’y a plus place pour un étalement annuel des heures.
Et pendant ce temps-là il y a la perte du salaire différé en ligne de mire : depuis janvier 2018, 270 euros environ de cotisations sociales santé sont volés mensuellement à la Sécu. Sur ces 270, 80 euros sont allés sur mon brut ce qui m’amène péniblement à 1700 euros, mais ces 80 ne seront rien quand il n’y aura plus de Sécurité sociale et que les mutuelles débarrassées de la concurrence de la Sécu exploseront leurs tarifs. Et très prochainement ce sont les cotisations sociales patronales qui disparaissent !

Il faut les chasser, et ce que nous faisons aujourd’hui avec les comités pour l’unité pour que s’organise la classe ouvrière confiante dans ses propres forces est une étape importante et obligatoire vers ce dénouement qui permettra que l’on reprenne notre sort entre nos mains.

Interview de Stéphane Brochet, trésorier du syndicat CGT des portuaires de Saint-Malo (CCI35, délégation de Saint-Malo).

Nous nous voulons rester public, avec le maintien de tous les services.

TT : en octobre, vous avez fait grève, quelles en sont les raisons ?
SB : Nous étions en grève pratiquement à 100 %. Tous les services étaient en grève : le remorquage, l’outillage, la maintenance, la criée, les services administratifs, la plaisance Vauban, les grues, le lamanage, l’avant-port, mais aussi les marins CGT et CFDT. Ce fut un grève à O travail. Nous étions de 30 à 40 au rassemblement sur le terminal ferry.
Ce mouvement a été fait à l’attention de la région, nous demandions des réponses à nos interrogations.
En effet, suite au changement de concession du port de Saint-Malo qui fait l’objet de nombreuses tergiversations. La CCI (chambre de commerce et d’industrie) a fourni un dossier à la région, elle a annulé cette DSP (délégation de service public). Ils nous ont baladé 2 ans avec la DSP. Tous les services étaient en panique, on se demandait s’ils ne voulaient pas nous balancer dans le privé. Nous avons fait grève pour avoir des garanties écrites et non verbales.
Nous voulons :
– rester dans le public,
– maintien de tout le port en l’état actuel, tous les services doivent rester en place, tous les accords doivent être maintenus.
Nous avions peur de voir le port transformé en marina.
La région a réaffirmé le maintien du port de commerce, de plaisance comme actuellement. Ils affichent vouloir un port intégral.
Nous nous voulons rester public, avec le maintien de tous les services.

INFORMATIONS D’OUEST France Octobre 2018

O F 30 septembre : rien de notable

OF 1er octobre

France

Ouverture le dimanche: 200 personnes se sont rassemblées devant le Carrefour Market de Chartres de Bretagne contre l’ouverture le dimanche Généralisation du dossier médical numérique personnalisé qui permettra de diminuer les dépenses de santé

O F 2 octobre

Catalogne : hier 180 000 personnes ont célébré à Barcelone l’anniversaire du referendum du 1er octobre 2017
France
Emploi : suppression de 550 postes à l’AFPA en 2019 (Agence Formation pour Adultes)

Camion : Vignette pour les poids lourds en Bretagne dont le produit servira à l’entretien des routes

INFORMATIONS D’OUEST France de 5 et 6 octobre 2018 par Nicole

O F 5 OCTOBRE

Européennes : Moscovici ne conduira pas la liste P S
France
Privatisation de Aéroports de Paris et Française des Jeux. Tous les partis la dénoncent sauf l’UDI
Emploi
Suppression de 120 postes sur 5 ans à l’AFP
Breton et gallo reçoivent de la Région 6 Millions d’euros (breton)et 300 000 (gallo). Mais Il y a peu de locuteurs, et ils sont âgés : ̈plus de la moitié a plus de 60 ans

OF 6 octobre
France
Casino vend 20 hypermarchés et espère que les salariés seront repris par les repreneurs

Démission de maires : depuis 2014, 2500 Sur 23000 := manque de moyens financiers, fusion de communes, difficulté à exercer un métier
Emploi : Groupama recrute 120 personnes en CDI

INFORMATIONS D’OUEST France des 10 et 11 octobre 2018 par Nicole

OF 10 octobre
France
Journée du 9 octobre: 2OO défilés en France. A Rennes, les CRS ont interrompu la manif sur le parcours autorisé
Rennes2 : la police y est intervenue pour briser le blocage organisé par une centaine d’étudiants

OF 11 octobre
Européennes Le vice-président de la commission européenne : Timmermans souhaite être tête de liste PS pour les européennes
France
Suppression d’emplois : 466 Hippochic sur 629 (mode masculine) et 219 chez Glaces Nestlé

INFORMATIONS D’OUEST France des 12 et 13 octobre 2018 par Nicole
O F 12 octobre
France

Laïcité : des milliers d’attaques entre avril et juin 2018 dans les établissements scolaires du primaire et du secondaire
Méhaignerie arrête sa carrière politique en 2020

O F 13 octobre France
Santé

12O médecins de C M E de l’hôpital d St Brieuc démissionnent en désaccord avec la constitution du futur pôle ambulatoire

OF 14 octobre
France
Samedi : marche pour le climat organisées dans 80 villes : 14 500manifestants à Paris, 4 500 à Rennes

OF 15 octobre
Allemagne
Elections législatives en Bavière
La CSU : 37%, son plus bas score depuis 1950. L’AfD (extrême -droite 11% Obtient des députés, Les écologistes : 18%

Plan pour l’école du ministère : Début de l’instruction obligatoire : 3 ans. Les communes contribueront au financement des écoles maternelles privées
0F 17 octobre

France

Remaniement ministériel : Macron a
annoncé que l’orientation politique resterait la même
2 ministres perdent leur fauteuil : agriculture (Travert) et culture( Nyssen) Castaner qui était chargé des relations entre le gouvernement et le parlement devient ministre de l’Intérieur

O F 18 octobre
France
Politique: perquisition de l’appartement de Mélenchon et du siège de la France insoumise à Paris qui ne se passe pas dans le calme. Mélenchon est mis en examen pour menaces et violences contre personne ayant autorité

Syndicalisme : démission de Pascal Pavageau secrétaire de la CGT FO
Emploi : Ford décide de ne pas fermer son usine de Blanquefort dans le Sud Ouest
Nouvelle Calédonie : referendum le 4 novembre : pour ou l’indépendance
INFORMATIONS D’OUEST France des 19 et 20 octobre 2018 par Nicole

O F 19 octobre
Haïti
Manifestations de masse contre la corruption et pour la démission du président
France
Vignette sur les poids lourds : le gouvernement temporise
LREM : Castaner a quitté la présidence du mouvement ; des élections auront lieu courant décembre
AFPA Suppression de 938 postes

contre

Péages urbains ; il s’agit de faire payer aux automobilistes l’entrée dans les villes de plus de 100000 habitants comme à Londres pour diminuer la pollution : les villes de Nantes, Rennes, Caen ne le feront pas
Office national des forêts : suppression en 5 ans de 1500 postes sur 9500. La gestion des forêts est élargie aux collectivités locales

Royaume Uni : la période de transition du Brexit est étendue jusqu’à2021

O F 20 octobre

France

Prix réglementé du gaz : hausse de 5,8% en novembre ce qui porte la hausse sur un an à 16%

AIR France : accord majoritaire sur les hausses de salaire

Politique : Mélenchon demande l’annulation des perquisitions et la restitution des pièces saisies
Santé: fermeture de la maternité du Blanc dans l’Indre. Désormais les maternités accessibles sont à une heure de route du Blanc

Mobilisation des infirmier(e)s le 20 novembre

O F 21 octobre
France
Ouverture des magasins le dimanche : 3 rassemblements
Carrefour Gévezé, La Mézière et Chartres de Bretagne
Politique : M. Noëlle Lienemann et E. Morel député européen quittent le PS

O F 22 octobre
France
Emploi : création de 700 postes de douaniers dont 70 à 150 seront affectés à) Calais
Suppression de 59 postes à l’AFPA
LREM : M. Schiappa envisage d’être candidate à la présidence du parti Honduras 3000 habitants constituent une marche pour émigrer aux Etats Unis

OF 23 octobre

Brésil : multiplication des violences pendant la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle. Elles sont attribuées aux partisans de Bolsonaro, candidat d’extrême droite arrivé en tête au premier tour.
Etats Unis

dimanche matin à

La marche centraméricaine pour l’émigration aux EU regroupe 7000 personnes. Les EU décident de réduire leur aide au Honduras, au Guatemala, et au Salvador.

France
Violences dans les établissements secondaires : 4 incidents sur 10 sont le fait d’élèves contre les personnels
̈Péages sur les autoroutes : les péages sur barrières seront remplacés par des portiques qui relèveront la plaque d’immatriculation. Le paiement se fera ensuite sur Internet ou Mobile

LREM : UN Proche conseiller de Macron : Grangeon est nommé délégué général intérimaire jusqu’en décembre, date de l’élection

O F 24 octobre
Italie: La commission européenne rejette le budget italien. Le ministre de l’Intérieur annonce qu’il n’en tiendra aucun compte et ne modifiera pas le budget

O F 25 octobre
France
Flambée des prix du gazole et de l’essence suscite la grogne : multiplication des pétitions ; appel à manifester le 17 novembre lancé par 2 personnes Rennes 1 lourdement endetté : déficit de 6 milliards d’euros. La direction prévoit la suppression de 110 postes, la baisse de 15% des crédits de recherche et réclame l’aide du ministère de l’enseignement supérieur
Alsace; fusion des Départements du Haut et Bas Rhin qui gardent leurs compétences départementales auxquelles s’ajouteront des compétences particulières grâce aux dispositions prévues par la réforme constitutionnelle

OF 26 octobre
Espagne, 18 dirigeants du referendum d’octobre seront jugés
en juin 2019 pour rébellion. Ils encourent 25 ans de prison
France
Avantages handicapés : les actes civils de la personne pourront avoir lieu sans l’autorisation d’un juge. Ils auront le droit de vote. Les immeubles de 3 étages devront avoir un ascenseur
Démographie en Bretagne : augmentation de la mortalité et baisse natalité : trop de femmes ne sont plus en âge de procréer

O F 27 octobre
Brésil : Bolsonaro donné grand favori du second tour
France :
Ruches : plus du tiers a péri cet hiver pour des causes diverses ; pesticides, virus, frelon asiatique

compte rendu de la réunion fait par des déléguées de l’action sociale d’Ille et Vilaine

Salut camarades (on a eu le droit à cette appellation toute la journée hier, je ne vois pas pourquoi je ne vous en ferais pas profiter 😉)!

Je me permets de vous envoyer un mail pour vous faire un petit compte rendu de notre escapade parisienne, puisque vous faites partie du comité pour l’unité et/ou vous avez participé à la cagnotte.
Hier, à la rencontre nationale des délégués des comités, nous étions donc 222 délégués représentant 134 comités.

La conférence a débuté par une introduction d’un agent de la ville de Paris, qui est à l’initiative de la rencontre nationale. Il a fait un état des lieux et un rappel de ce que ce gouvernement fait depuis plusieurs mois maintenant “c’est un gouvernement qui frappe comme jamais un gouvernement ne l’a encore fait” dit-il. 80 lois en 1 an, 42 décrets, la remise en cause des libertés démocratiques, de la répression systématique lors des manifestations, etc. et la volonté de mettre fin aux 42 régimes de retraite, ce qui permettrait d’orienter 300 milliards

vers les fonds de pension c’est-à-dire la spéculation…
Il insiste sur la question centrale de l’unité à tous les niveaux. Or aujourd’hui, les journées d’action, la grève “saute-mouton” entraîne la division. Les concertations organisées par le gouvernement qui impose alors les règles, ne permettront en rien d’avancer vers le retrait du projet Macron-Philippe. Il rappelle que pour y arriver, la grève doit faire mal aux patrons, alors comment faire? Les travailleurs doivent être soudés autour de revendications claires!

Suite à cette introduction, 43 personnes ont pris la parole à la tribune tout au long de la journée pour faire état de différentes choses et notamment de leurs conditions de travail, de la mise en place des comités, de leur réflexion et des actions engagées jusqu’ici pour tenter de défendre leurs droits. Les intervenants sont syndiqués (plusieurs syndicats sont
représentés) ou non, font partis de partis politiques (PCF, FI, POID,…) ou non, sont postiers, étudiants, femmes, ouvriers, employés d’une société d’électricité, infirmières, aide-soignants, assistantes maternelles, professeurs des écoles, enseignants en collège ou lycée, enseignants en lycée professionnel, assistants d’éducation, cheminots, employés de la sécurité sociale ou des finances publiques, fonctionnaires territoriaux, ou encore journalistes (j’en oublie sûrement)…mais tous font état de conditions de travail qui se dégradent suite aux politiques menées par le gouvernement et rappellent la nécessité d’être unis pour obtenir des résultats dans les combats à mener.

Quelques paroles entendues:
“Les grèves saute-mouton n’ont aucun poids surtout quand elles sont décidées d’en haut” “Macron fait le jeu du FMI et des banques”

“Plus on asservit l’autre moins il se révolte”
“Le gouvernement Macron essaie de casser l’individu. On fait de nous des moutons.” “La réforme des retraites est une nouvelle attaque de la solidarité”
“Le gouvernement et Macron ont décidé de nous faire la peau. Il ne faut pas attendre les échéances électorales”
“Il faut montrer de manière pédagogique à quel point cette réforme est un recul” “L’escalade de violence est liée aux politiques menées par les gouvernements qui appauvrissent de plus en plus les jeunes et les ouvriers”
“Comment construire la grève générale pour faire reculer le gouvernement?”

“Comment bloquer les attaques du gouvernement et riposter?”

Pendant la pause repas, les représentants des comités présents à la tribune tout au long de la conférence, se sont réunis pour réfléchir à une proposition d’action à présenter à tout le monde en fin de rencontre. Alors que fait-on?
L’objectif est d’aider les travailleurs à créer les conditions de l’unité car les travailleurs doivent faire front commun avec leurs organisations. Un document a été soumis au vote et adopté après lecture et quelques modifications. Cet appel nous sera transmis prochainement, ainsi qu’un compte rendu plus complet de cette rencontre nationale, que nous pourrons diffuser plus largement. Une deuxième rencontre nationale devrait avoir lieu le 02 février, à confirmer.

Cette rencontre s’est conclue par un petit chant révolutionnaire…

🎶”C’est la lutte finale ; Groupons nous et demain

L’Internationale

Sera le genre humain. “🎶
Je vous avoue que lorsqu’on n’est pas coutumier du fait, c’est assez surprenant !

Nous avons décidé, avec les représentants de 2 autres comités d’Ille-et-Vilaine, d’organiser prochainement une réunion collective afin d’échanger et de s’organiser pour créer l’UNITE. Nous sommes rentrées regonflées à bloc pour mobiliser et diffuser le plus largement possible autour de nous, car même si nous avons de bonnes conditions de travail à l’IME et que pour l’instant nous sommes bien lotis, la question des retraites concerne TOUT LE MONDE!!! Alors camarades (oui, ça me fait rire de vous appeler comme ça), mobilisons nous pour l’unité et pour défendre nos droits, acquis dans la lutte il y a de ça plusieurs dizaines d’années!

Josefina, Nathalie et Julie

communiqué rédigé par le secrétaire du syndicat CGT de l’usine standard cooper de la Barre Thomas

“Nous publions le communiqué rédigé par le secrétaire du syndicat CGT de l’usine standard cooper de la Barre Thomas (BT). L’usine a employé jusqu’à 2500 ouvriers, d’abord appartenant à Citroën puis PSA, elle à été vendu au groupe italien Gomma, qui a délocalisé une partie de la production en Pologne, puis au fond d’investissement Silver Point puis à Standard Cooper et aujourd’hui au groupe Continental qui s’est fait remarquer par la fermeture il y a quelques années de son site de Compiègne. A chaque cession ce sont des centaines d’emplois qui ont été liquidés, et à chaque fois les contrats de travail sont revus à la baisse. Cela a été rendu possible par la politique des gouvernements qui se sont succédés et la complicité de la municipalité de Rennes. Le démantèlement/démolition  de l’usine se fait dans le cadre d’un programme immobilier conduit par le groupe Lamotte avec la participation de la caisse des dépôts et consignations. Comment en finir avec cette politique, quel programme pour un Parti Ouvrier pour défendre les emplois, c’est l’ordre du jour le plus brûlant.”

 

Vente de l’usine

Le Président américain de Cooper Standard a annoncé, à l’AFP, la vente de la Barre Thomas (BT) à Continental. Nous pouvons nous offusquer de la manière dont cela a été fait. Les salariés de l’entreprise aurait dû avoir la primeur de l’information. Ceci est un délit d’entrave aux prérogatives du Comité d’Entreprise.

Nous pensons que La Direction américaine a voulu faire un coup boursier. L’action a perdu 23 % le vendredi 02 novembre. Qui a vendu en masse vendredi et qui va racheter lundi ? L’avidité n’a rien à faire avec le droit ni la morale.

Les conséquences d’une vente d’un site sont souvent douloureuses pour les salariés. La CGT pense que cette décision peut avoir des conséquences existentielles pour la BT.

Les constructeurs automobiles exigent que les sous-traitants soient dans des pays à bas-couts. L’Ille- et-Vilaine a perdu pas loin de 20 000 emplois dans le secteur de la construction automobile depuis 10 ans, pas loin de la moitié des demandeurs d’emploi en classe A dans ce département. Pendant ce temps, ce secteur a perçu des crédits d’impôts considérables. Pour Cooper Standard France c’est 5 millions d’euros par an. Cet argent est utilisé pour délocaliser l’activité. L’Etat, qui a été actionnaire de PSA a participé à cette déflagration. PSA vous dira qu’ils ont eu raison car leurs résultats sont excellents.

La casse sociale, elle, n’est pas chiffrée. Il a été dépensé des fortunes pour venir en aide aux salariés (indemnisations chômage, reclassements, formations). Il serait normal que les donneurs d’ordre soutiennent ces salariés qu’ils ont mis en grande difficulté.

La BT c’est 450 salariés dont 150 en production. Le seul avenir que nous voyons pour notre entreprise serait dans la RetD (recherche et développement) avec un nombre très réduit de salariés.

Alain LE BRAS
Secrétaire du syndicat CGT de la BT

le 9 octobre la police a massivement envahie l’université de Rennes 2

le 9 octobre la police a massivement envahie l’université de Rennes 2, la contribution ci dessous, écrite par un étudiant de Rennes 2, relate les faits et donne un point de vue. La discussion est ouverte. Sur quelles revendications se battre, comment les élaborer, comment réaliser l’unité enseignants/étudiants, comment assurer la démocratie, la libre expression des étudiants dans les assemblées générales. Autant de questions qui se posent aux étudiants et plus largement à la classe ouvrière, place au débat.

 

 

L’Assemblée Générale de Rennes 2 qui s’est tenu le 2 octobre 2018 et qui regroupait près de 400 personnes a décidé de se joindre à la manifestation du 9 octobre pour demander la suppression de Parcoursup, le maintien de l’arrêté licence, la suppression de la réforme du chômage  et plus généralement pour manifester son soutien au différents secteurs en luttes (retraites, migrants, écologie).

Pour permettre la participation la plus massives possible, l’AG a voté un blocage. En effet, celui-ci permet à tout le monde d’aller en manifestation sans avoir besoin de rattraper des cours plus tard ou tout simplement de louper des contrôles continu. De plus cela permet de ne pas isoler les étudiants qui participe aux manifestations en permettant aux professeurs et surtout à l’administration de les ciblés comme militants. Bien qu’un travail de pédagogie ait été effectué tout au long de la semaine par les militants (avec des barrage filtrants notamment qui ont permis la distribution de plus de 12 000 tract) on a put assister a une monté de la tension entre étudiants sur la question du blocage. La présidence à alors joué de cette situation pour commencer à se construire une légitimité à faire venir les forces de l’ordre sur le campus. Olivier DAVID a convoqué une AG du personnels de l’université le 4 octobre dans laquelle il à poussé l’assemblée a votée un texte lui offrant un soutien sans faille quelque soit les décisions qu’il prendrait sur la question du blocage et en transformant le conflit blocage/anti-blocage en conflit ceux qui veulent la mort de l’université contre ceux qui veulent la sauver. Cette stratégie s’est continué tout le long de la semaine en promouvant petit à petit le recours à la force et à l’implication de l’ensemble de la ”communauté universitaire” pour effectuer le déblocage.

Et cela n’a pas raté, au matin du 9 octobre, les militants se sont retrouvé face à une armée de vigile privé chargé d’empêcher la tenu d’un blocage. Ce n’est pas ce qui les a arrêté car le blocage s’est quand même tenu de 6h du matin jusqu’à 9h45. Mais un blocage beaucoup plus tendu que ceux qui ont eu lieux l’année dernière, en effet la stratégie de la tension ayant bien fonctionné le dialogue entre les étudiants et les militants était impossible. C’est à 9h30 qu’une cohorte de Gendarmes Mobiles guidés par les vigiles de l’université viennent mettre un terme définitif au blocage sous les applaudissement d’une partie des étudiants et des personnels présents. Les militants sont donc obligés de se replier sur la dalle Kennedy pour réfléchir à comment se rendre en manifestation, le cortège étudiant au départ de la fac n’étant plus envisageable.

L’AG suivante à réuni à nouveau 400 personnes mais la mobilisation à l’université rencontre plusieurs difficulté. En effet l’AG est isolé car la mobilisation à du mal à prendre dans d’autres universités. De plus même si Rennes 2 a toujours eu des facilités à se mobiliser le débat sur la question du blocage et la frilosité des syndicats fait que les militants se retrouve isolés aussi bien matériellement que politiquement (le SNESUP par exemple a retiré son mot d’ordre de grève pour le 9 octobre suite à la décision de l’AG de réaliser un blocage) au sein même de l’université.

De plus, le président de l’université à profité de la situation pour soumettre au vote électronique le même texte que celui qu’il avait proposé lors de l’assemblée générale du personnels mais cette fois-ci à l’ensemble des membres de l’université. Cette motion qui est très flou est donc diffusé à tous seulement quelques heures avant le début du vote ce qui ne permet bien sur pas de débattre entre étudiants au sujet de ce texte qui donnerait la légitimité au président de mettre en place tout les moyens qui lui semblerait bon pour empêcher que les situations d’enseignements et de recherches soit perturbés. Suite au vote cette motion à été accepté malgré une faible participation des étudiants.