le 9 octobre la police a massivement envahie l’université de Rennes 2

le 9 octobre la police a massivement envahie l’université de Rennes 2, la contribution ci dessous, écrite par un étudiant de Rennes 2, relate les faits et donne un point de vue. La discussion est ouverte. Sur quelles revendications se battre, comment les élaborer, comment réaliser l’unité enseignants/étudiants, comment assurer la démocratie, la libre expression des étudiants dans les assemblées générales. Autant de questions qui se posent aux étudiants et plus largement à la classe ouvrière, place au débat.

 

 

L’Assemblée Générale de Rennes 2 qui s’est tenu le 2 octobre 2018 et qui regroupait près de 400 personnes a décidé de se joindre à la manifestation du 9 octobre pour demander la suppression de Parcoursup, le maintien de l’arrêté licence, la suppression de la réforme du chômage  et plus généralement pour manifester son soutien au différents secteurs en luttes (retraites, migrants, écologie).

Pour permettre la participation la plus massives possible, l’AG a voté un blocage. En effet, celui-ci permet à tout le monde d’aller en manifestation sans avoir besoin de rattraper des cours plus tard ou tout simplement de louper des contrôles continu. De plus cela permet de ne pas isoler les étudiants qui participe aux manifestations en permettant aux professeurs et surtout à l’administration de les ciblés comme militants. Bien qu’un travail de pédagogie ait été effectué tout au long de la semaine par les militants (avec des barrage filtrants notamment qui ont permis la distribution de plus de 12 000 tract) on a put assister a une monté de la tension entre étudiants sur la question du blocage. La présidence à alors joué de cette situation pour commencer à se construire une légitimité à faire venir les forces de l’ordre sur le campus. Olivier DAVID a convoqué une AG du personnels de l’université le 4 octobre dans laquelle il à poussé l’assemblée a votée un texte lui offrant un soutien sans faille quelque soit les décisions qu’il prendrait sur la question du blocage et en transformant le conflit blocage/anti-blocage en conflit ceux qui veulent la mort de l’université contre ceux qui veulent la sauver. Cette stratégie s’est continué tout le long de la semaine en promouvant petit à petit le recours à la force et à l’implication de l’ensemble de la ”communauté universitaire” pour effectuer le déblocage.

Et cela n’a pas raté, au matin du 9 octobre, les militants se sont retrouvé face à une armée de vigile privé chargé d’empêcher la tenu d’un blocage. Ce n’est pas ce qui les a arrêté car le blocage s’est quand même tenu de 6h du matin jusqu’à 9h45. Mais un blocage beaucoup plus tendu que ceux qui ont eu lieux l’année dernière, en effet la stratégie de la tension ayant bien fonctionné le dialogue entre les étudiants et les militants était impossible. C’est à 9h30 qu’une cohorte de Gendarmes Mobiles guidés par les vigiles de l’université viennent mettre un terme définitif au blocage sous les applaudissement d’une partie des étudiants et des personnels présents. Les militants sont donc obligés de se replier sur la dalle Kennedy pour réfléchir à comment se rendre en manifestation, le cortège étudiant au départ de la fac n’étant plus envisageable.

L’AG suivante à réuni à nouveau 400 personnes mais la mobilisation à l’université rencontre plusieurs difficulté. En effet l’AG est isolé car la mobilisation à du mal à prendre dans d’autres universités. De plus même si Rennes 2 a toujours eu des facilités à se mobiliser le débat sur la question du blocage et la frilosité des syndicats fait que les militants se retrouve isolés aussi bien matériellement que politiquement (le SNESUP par exemple a retiré son mot d’ordre de grève pour le 9 octobre suite à la décision de l’AG de réaliser un blocage) au sein même de l’université.

De plus, le président de l’université à profité de la situation pour soumettre au vote électronique le même texte que celui qu’il avait proposé lors de l’assemblée générale du personnels mais cette fois-ci à l’ensemble des membres de l’université. Cette motion qui est très flou est donc diffusé à tous seulement quelques heures avant le début du vote ce qui ne permet bien sur pas de débattre entre étudiants au sujet de ce texte qui donnerait la légitimité au président de mettre en place tout les moyens qui lui semblerait bon pour empêcher que les situations d’enseignements et de recherches soit perturbés. Suite au vote cette motion à été accepté malgré une faible participation des étudiants.