Tract du syndicat CGT du CHU de Rennes

“C’est une marque de la situation, après la grève de la clinique St Gregoire, après les débrayages dans les EPHAD, les personnels du CCP, avec la CGT appellent à la grève le 25 avril. Partout les salarié(e)s se réunissent, définissent leurs revendications parce que la situation est insupportable. Alors ne faut il pas l’unité, pourquoi ne pas réunir des délégués de chaque service de l’hopital, avec les syndicats, pour discuter et décider la grève de toutes et tous ? Nous publions donc le tract du syndicat CGT du CHU qui nous est parvenu.”

 

grève CCP 25 avril

ENTRETIEN AVEC MARIE CHRISTINE ARIBART

Déléguée syndicale central CGT chez Monoprix

 

Question    En s’appuyant sur la casse du code du travail organisée par le gouvernement Macron et ses prédécesseurs, le patronat de la grande distribution méne une offensive brutale contre l’emploi et les droits des salariés du commerce, licenciements, franchise, travail de nuit ou du dimanche, peux tu nous présenter la situation dans les grands groupes ?

 

Réponse    Les ordonnances Macron publiées après le conseil des ministres du 23 septembre 2017 sont une des plus dévastatrices réformes du code du travail de ces dernières années. Les négociations sur la mise en place des nouvelles institutions représentatives, les CSE (Comité  Sociaux  et Economiques) viennent de se terminer. Avant les ordonnances Macron à Monoprix, dans les établissements de  50 salariés à  74 salarié(e)s ils y avaient 7 délégué(e)s titulaires, maintenant  il y en aura plus que 5. C’est une régression sociale sans précédent.

Quand je constate le taux d’absentéisme qui  est en forte progression, ainsi que le nombre d’accident de travail, la direction va se prendre à son propre piège, elle va se couper véritablement des remontées de terrain.

 

La Direction de Monoprix a vendu  depuis fin 2018, les murs de 81 magasins. Mais la vente des murs ne profite pas à Monoprix, car l’enveloppe d’investissement annuelle 2019 est la même que les années précédentes. Monoprix ne bénéficie pas des fruits de la cession des murs, ce qui signifie que Monoprix est aujourd’hui un important pourvoyeur de fonds pour Casino. Cette Direction fait miroiter à ceux qui veulent l’entendre que la participation  au bénéfice des salarié(e)s sera 2,5 fois supérieure en 2019 mais en 2020 que restera-t-il ?

 

D’ailleurs la suite c’est l’annonce au Comité Central d’Entreprise du passage en franchise d’un tiers des magasins (entre 90 et 100) le danger pour ces salariés, c’est qu’ils vont garder pendant 15 mois au maximum les  acquis Monoprix. Cela a commencé avec les deux premiers magasins. C’est insoutenable pour les salarié(e)s d’être pris en otage pour répondre à l’attente des actionnaires. Nous nous opposons farouchement à ces cessions de passage en franchise, les salarié(e)s ne sont pas à vendre.

Aujourd’hui à Monoprix, comme à Casino notre Direction ne se préoccupe pas des salariés. Leur principale préoccupation, optimisation, rentabilité financière.

 

Pour la négociation annuelle obligatoire (NAO), malgré les bons résultats de Monoprix, la direction a généreusement donné des miettes aux employé(e)s, 1% d’augmentation générale, alors que les salarié(e)s demandent une vraie augmentation de salaire. Le moins que l’on puisse attendre d’une rémunération c’est qu’elle nous permette de vivre dignement et non de survivre.

 

Quand on sait que Monoprix a encaissé plus de 66 millions d’euros d’allégements de cotisations 2018, et ils ont versé 587 millions de dividende à l’actionnaire en 2017et combien en 2018 Monoprix a –t-il versé ? Les  NAO ont été un dialogue de sourds et de chantage de la part de notre direction. La CGT n’a pas pour habitude de céder au chantage !

 

 

Question   Cette offensive  n’appelle t-elle pas une riposte « toutes ensembles » qu’on soit Casino, Carrefour ou d’un autre groupe, quelles sont les difficultés ? Comment y arriver ?

 

Réponse    Le constat que je fais à Monoprix : certaines organisations syndicales sont des organisations patronales, celles- ci ne sont pas là pour défendre les intérêts des salariés.

 

En ce qui concerne la CGT nous faisons des actions dans les Monoprix, récemment au Monoprix Tolbiac, au Monoprix Versailles au Monoprix La Vache noire ou à celui de Fontenay sous-bois pour dénoncer les conditions de travail, et pour les salaires. Nous allons intensifier les actions pour faire comprendre à la direction que nous demandons le partage de la richesse et pas le partage de la pauvreté.

 

Depuis 2006 nous nous battons contre le travail de nuit, nous sommes continuellement devant les tribunaux. En 2014 Monoprix a été condamné  à payer une astreinte de 750 000 euros à la fédération CGT du commerce.

 

Un nouvel arrêt de la Cour d’Appel en date du 7septembre 2018 a de nouveau condamné Monoprix qui a immédiatement refait avec la CFDT et la CFE CGC un nouvel accord sans tenir compte des considérant énoncés par la Cour et nous aurons donc une nouvelle audience le 7 mai 2019.

 

C’est la même chose pour le travail dans les zone touristiques internationales, un accord signé entre la direction et toujours les mêmes CFDT et CFE CGC. Nous contestons cet accord (audience aussi le 7 mai) la direction doit mettre des moyens de transport à la disposition du personnel et en fait l’accord prévoit que les salarié(e)s, qui devront utiliser le moyen de transport le plus économiques seront remboursés, sur note de frais, une fois par mois, ce n’est donc pas une mise à disposition et ce sont les salarié(e)s qui font l’avance, on ne peut pas accepter.

 

Les victoires que nous avons remportées sur ces dossiers montrent que rien n’est impossible. Il est décisif que les salarié(e)s choisissent des représentants qui les défendent. C’est l’enjeu des combats qui viennent et en particulier des élections au CSE qui auront lieu en octobre 2019

Il y a certaines organisations syndicales  qui accompagnent toutes les décisions de nos dirigeants !

Et puis il y a la CGT qui ne permet pas tout !

C’est vrai que nous refusons le travail de nuit et celui du dimanche, mais ne pas tout permettre ne veut pas dire tout refuser.

 

Informations extraits d’Ouest France mars 2019

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OF 1er avril : rien de notable

grève au Centre Hospitalier Privé (CHP)

Grève au CHP St Grégoire, discussion avec une salariée du CHP

Question : Peux-tu nous rappeler le démarrage et le déroulement de la grève ?

La grève est vraiment partie sur le ras le bol des conditions de travail. A la base devant l’intransigeance  de la Direction, les salariées ont poussé pour la grève, le vote a été ultra massif : 330 pour, 30 contre.

Pendant la grève il y avait un point info tous les matins sur le déroulement de la journée avec les déléguées du personnel, tout le monde était très mobilisé.

Il y a eu une AG du personnel à la clinique de Cesson (également du groupe Vivalto) à la fin de la première semaine de grève. Les échos qu’on a eu, c’est que le personnel était pour la grève, mais que les syndicats ne suivaient pas. On n’a pas vraiment beaucoup discuté de la question de  s’adresser aux autres cliniques du groupe (28 établissements), de chercher l’extension de la grève.

Pendant toute la grève la Direction a fait du chantage : soit on arrêtait la grève pour la prime de 180 euros brut, soit on continuait la grève et  il n’y avait plus de prime. Les dernières propositions, c’était soit on arrêtait la grève, soit on perdait tout. La position de la Direction c’était pas de négociations  (NAO) pendant la grève. La Préfecture a suivi les demandes de réquisitions de la Direction.

Question :Quelles ont été les propositions de la Direction avant la reprise ?

Leurs propositions soumises au vote :+ 0,7 %en avril,+0,3% en juillet, +0,5% en décembre 2019,+ 0,5% en décembre 2020,+ 0,5% en décembre 2021. Il n’y a plus de prime. La Direction s’engage à n’ouvrir des lits supplémentaires que s’il y a le personnel en nombre suffisant. Il doit y avoir un audit sur le management. Et par la suite on a appris qu’il y aurait 100 euros (brut ?) sur la prime d’intéressement 2020. Par rapport aux jours de grève on pourra en récupérer la moitié en travaillant des fériés et des heures supplémentaires.

La CFDT(majoritaire) et SUD ont signé, pas la CGT.

Question :Comment s’est passé la reprise, quelles réactions des collègues ?

Le vote sur les propositions de la Direction a été fait rapidement. On a été pris au dépourvu, on n’a pas pu en discuter. Beaucoup absentes à ce moment-là n’ont pas pu voter, des collègues réquisitionnées non plus. Il y a eu des bulletins de vote distribués, certains ont pu voter par mail. Il y a eu 67% de votants pour la reprise. Il y a eu moins de 300 votants.

Certaines ont fait part de leur frustration par rapport aux conditions du vote et aux résultats. C’est vrai qu’il a fallu se décider vite sans véritable discussion. Les vacances scolaires approchaient. On a appris que dans les secrétariats, ils annonçaient aux patients la fin de la grève avant le vote.

Beaucoup sont fiers de ce qu’on a fait, de la mobilisation de  la solidarité, d’avoir dit en  AG ce qu’on avait sur le cœur.  Il y a eu des prises de paroles d’usagers en soutien au mouvement. On a récolté  du soutien financier. Il y en pas mal qui se posent la question de la syndicalisation.

DEBRAYAGE CHEZ FRANCIAFLEX (Le Rheu)

Mercredi 27 mars 70 ouvriers (sur 82 pour un total de 104 CDI cadres inclus) et deux administratifs ont débrayé à l’appel du syndicat CGT.
Il s’agissait de réclamer la prime dite Macron de 200 euros par salarié(e) dont le syndicat avait fait la demande dès le mois de décembre. La demande apparaissait d’autant plus légitime que cette prime avait été obtenue dans d’autres usines du groupe SFPI, qui compte un millier de salariés, à la suite de débrayages.

La demande du syndicat CGT s’est heurtée à un chantage de la direction qui a conditionné l’octroi de la prime au renoncement des élus du Comité d’établissement aux expertises prévues par la loi. La direction voulait en fait financer la prime par les honoraires des expertises qu’elle aurait tout juste abondé !!!!!

Pour être complet il faut préciser que la prime aurait été à valoir sur les augmentations en discussion dans le cadre de la négociation salariale annuelle qui vient de commencer….
La direction a donc cherché à opposer les salariés aux élus et en particulier au syndicat CGT malheureusement avec l’aide du syndicat CFDT qui a relayé le chantage patronal.

La participation massive, y compris un délégué CFDT, est la meilleure réponse à ce chantage. Elle illustre le mécontentement des ouvriers contre une politique de bas salaires, d’évolution de carrière quasi inexistante mais aussi contre la modulation du temps de travail.
Le syndicat CGT a profité du débrayage pour faire circuler un questionnaire revendicatif. Le dépouillement des réponses servira au cahier de revendications qui sera déposé à l’occasion des négociations salariales qui commencent le 11 avril. A suivre.

Article rédigé suite à une discussion avec Pierrick CHEVALIER et Mickaël CHILOU, délégués CGT Franciaflex Le Rheu