Grève et manifestation pour défendre l’EHPAD communal de Bourg des Comptes contre la privatisation

 

Fait sans précédent, près d’une centaine de manifestants ont parcouru les rues de Bourg des Comptes, commune de 3200 habitants au sud de Rennes, le mardi 11 mai. Partant de l’EPAHD les Rondines pour rejoindre la mairie ou le maire recevait une délégation des salariées de l’EPADH.

Derrière les salariées de l’EPADH, massivement en grève (la totalité des titulaires) il y avait la population mobilisée par le comité de soutien et des délégations syndicales CGT, FO, FSU et SUD.

Les mots d’ordres des manifestants sont sans ambiguïté : « la privatisation il n’en est pas question », « non à la privatisation de l’EPAHD les Rondines »

La tentative de privatisation est menée de concert par l’ARS, le Conseil départemental (union de la gauche) et le maire de la commune.

Dans le rassemblement un retraité CGT dira « il y a des vagues de départs des directeurs d’EPADH qui doivent sans arrêt répondre aux injonctions de l’ARS pour réduire les dépenses

Paroles de grévistes et de manifestantes :

« On continue la bataille, notre décision est prise, le maire a dit qu’il avait des pistes mais nous on veut garder l’EPAHD tel qu’il est »

« L’ARS et le département sont venus en voiture avec chauffeur, nous demander si nous avions des questions à poser, mais nous on ne fera pas de demande de détachement, on est toutes d’accord »

« On change de directrice tous les ans, la directrice actuelle vient d’annoncer qu’elle s’en va, elle était monopolisée par la privatisation »

« Aujourd’hui c’est l’EPAHD, demain la cantine scolaire, déjà l’entretien des jardins est sous-traité » « Le service public c’est l’ADN de la commune »
« C’est une maison chaleureuse, on veut garder ça »

Les manifestants ont trouvé la petite salle derrière la mairie où avait lieu la rencontre entre le maire et la délégation. Sortant de la salle à la demande des manifestants, le maire a dit que « puisque les salariées ne le voulaient pas, il n’y aurait pas de transfert à la fondation Partage et Vie, qu’il rechercherait en concertation avec les représentants des salariés une autre solution. »

Il ne s’est pas engagé à maintenir l’EHPAD public.