Saint Malo : premier avis de grand frais de l’été

Fin de matinée samedi 8 juillet, première journée des vacances scolaires, le parking du magasin Grand Frais de Saint-Malo est bien rempli. Une salariée y distribue un tract adressé aux clients et intitulé « L’équipe caisse de votre magasin Grand Frais Saint-Malo est en grève ».
Le tract poursuit : « Nous revendiquons des mesures d’amélioration de notre pouvoir de vivre, de nos conditions de travail, mais aussi de vos conditions d’accueil ! Une augmentation immédiate du taux horaire à hauteur de 2 euros bruts, l’attribution d’une remise de 15% pour tous les achats effectués dans l’enseigne Grand Frais ou un bon d’achat Grand Frais de 30 euros par mois, la réintégration immédiate de la prime d’ancienneté, l’égalité de traitement sur tous les postes, une meilleure écoute des situations et du mal-être au travail à l’aide de concertations régulières avec les magasins, le remplacement systématique des contrats des personnels absents, la redéfinition des tâches des caissières et l’embauche d’une entreprise de nettoyage pour l’entretien des communs. »
Christelle, présentée comme la coordonnatrice du mouvement, explique la situation. Chaque magasin est juridiquement indépendant, dans chaque magasin il y a la présence de quatre filières : une pour la crèmerie, les fruits et légumes, une pour la boucherie, une pour l’épicerie, une pour la caisse. Seule cette dernière est organisée sous forme d’une société nationale, les trois autres sont organisées sous forme de sociétés couvrant des secteurs géographiques plus restreints. Dans chaque magasin il y a donc présence de quatre employeurs différents. Sauf exception, il ne peut y avoir de représentants élus du personnel car aucune filière de chaque magasin n’atteint le minimum requis permettant des élections professionnelles.
Les salariés de la filière caisse ont demandé l’ouverture de négociations. Leur
direction refuse tout dialogue. A l’instar d’autres magasins Grand Frais en France, les personnels de Saint-Malo, Dinard et Dinan ont décidé la grève, une première ! Ils sont soutenus par leurs collègues des trois autres filières, leur pétition est accueillie avec sympathie par la majorité des clients.
Lors d’une prochaine réunion, il sera décidé de la suite à donner au mouvement.
Actuellement il n’existe pas de syndicat dans les trois magasins de la région, l’union locale malouine de la CGT apporte son soutien (un membre de son bureau était présent à leur côté).

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Stellantis La Janais ( ex PSA ) , débrayage au service logistique !

Vendredi 10 juin, une vingtaine de salariés du service logistique, rejoints par quelques salariés de la ligne de production, ont débrayé, appuyés par les élus CGT. En cause la désorganisation du flux de livraison des pièces (semi conducteurs et d’autres pièces importées…) qui créent des tensions sur les caristes pour alimenter les lignes de montages y compris des risques pour la sécurité. Cette situation est aggravée par un manque d’effectif et des cadences de productions infernales.

Les grèvistes demandent un renfort d’effectif, de travail dans des conditions correctes et aussi d’être respectés.

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DEBRAYAGE MASSIVEMENT SUIVI A LA FNAC RENNES

Ce samedi 12 février, les grévistes se sont regroupées devant le magasin, avec drapeaux de la CGT et pancartes qui indiquent au client leurs revendications. Sur les 29 salariées présentes 20 sont en grève. Paroles de grévistes :

 Magali :«  Ce qu’il faut dire c’est le ras le bol des conditions de travail, les départs non remplacés, les démissions y compris des salariées qui partent le soir et ne reviennent pas le lendemain, qui changent de métiers ».

« nos métiers ne sont pas respectés, je suis libraire déjà j’ai les livres, les disques , tout l’audio et même les jeux vidéos et en plus il faut que je fasse l’encaissement alors qu’on a des collègues formées pour ça et en plus il faut aller chercher les colis »

Nathalie :«  on veut nous faire vendre des services et pas des produits, on a un métiers pour lequel on a été embauchées, c’est ça qu’on veut faire, on ne veut pas de polyvalence »

En 2007 il y avait 101 salariés aujourd’hui 67 encadrement compris et le chiffre d’affaire ne baisse pas avec les commandes sur internet. On veut des embauches , des remplacements poste pour poste et le respect de nos métiers.

Sur les salaires ça ne va pas mieux.

Melinda, élue CGT :« les négociations salariales arrivent mais la direction ne négocie rien. On demande la prime covid, on n’a rien eu et pire aujourd’hui beaucoup sont payées en dessous des minimas. En effet les minimas ont augmentés au 1er janvier mais pas à la FNAC, la direction attend la NAO pour remettre tout le monde aux minimas et pour elle le tour est joué. En attendant certaines sont payées 35€ en dessous des minimas alors que les actionnaires ont reçu 26 millions d’euros de dividendes et que le PDG s’est octroyé 95 000€ d’augmentation !!!! »

Sur le piquet de grève les salariées sont déterminées, la direction pensait qu’au bout d’une heure tout le monde rentrerait mais aucune gréviste ne reprendra le travail aujourd’hui. Elles ont écrit une chanson qu’elle reprenne dans la galerie marchande (sur l’air de résiste de F. Gall)

« refuse ce monde capitaliste, GREVISTE suis ton cœur qui insiste ce monde n’est pas le tien viens,  Bas toi, lutte et résiste, GREVISTE »

 

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Témoignages de personnels du CHU de Rennes.

 

Témoignage de Philippe,  syndicaliste du CHU Rennes

L’été s’est passé comme tu peux t’en douter. Davantage d’efforts sont demandés aux salariés puisqu’il faut s’auto-remplacer en cette saison déjà difficile, et si l’on ajoute les recrutements avant l’été qui n’étaient pas pourvus…C’est alors douloureux pour le Personnel.

L’administration invoquait aux O.S juste avant les départs en vacances d’été, qu’environ, 35 postes AS et autant de postes en IDE n’étaient pas pourvus. Mais des mutations sont pourtant refusées …Alors que doit-on comprendre dans ce double discours ?

Aujourd’hui, de nouvelles réorganisations de travail viennent se présenter aux instances de septembre, avec leurs flots incessants de recherches d’économies sur la masse salariale que l’on connaît trop bien. 

Les nouveaux plannings qui en découlent et donc, les cycles de travail  (Qui ne respectent pas la réglementation pour dépasser les 12 semaines maximum autorisées par la réglementation) sont encore plus contraints, car plus de possibilités pour les administrations, de faire autrement sans les effectifs nécessaires face à la lourdeur de la tâche dans ces conditions de travail. Une mutualisation se met en place en néphrologie, dermatologie et maladie infectieuses (Claude BERNARD). Qui dit mutualisations, dit diminutions de quotas d’effectifs. (Fermetures de lits ? nous le pensons aussi)

 Des plannings de plus de 50h / semaine émargent également sur les documents de l’administration. On nous répondra que les congés du Personnel ne sont pas posés ce qui fait que les agents ne travailleront pas 50h.  Mais on sait très bien que le moindre arrêt de travail non remplacé, fera que les 50h seront atteints. (Attesté par certains salariés) 

 

Témoignage de Lionel salarié du CHU de Rennes (par téléphone)

Concernant la vaccination, tous les salariés ont reçu un courrier de la direction annonçant qu’ils devront envoyer leur QR code à la DRH. Rien de plus pour l’instant. Mais dans mon service l’encadrement fait pression sur deux CDD pour qu’ils se vaccinent sous peine de fin de contrat.

 

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Courrier d’un infirmier du CHGR à Rennes

 

Concernant la situation à l’hôpital, dans mon établissement, au CHGR, l’été a été compliqué au niveau effectif soignants. Il n’y a jamais eu autant d’arrêts maladies l’été. La direction qui a mis en place le système” hublo” (application d’auto remplacement des personnels qui sur la base du  volontariat travaillent sur un jour de congé ou RTT et sont payés en heures sup) a été beaucoup utilisé mais a été loin de régler le problème, ( beaucoup de missions n’ont pas été pourvues ).

Par conséquent, beaucoup d’unités de soins se sont retrouvées en sous effectifs engendrant des conditions de travail dégradées.

Au début de l’été, le rythme des admissions était important dû en partie à la crise sanitaire et aux conséquences des confinements surtout en secteur pédopsychiatrique.

Une unité (Brocéliande) avait dû fermer faute de médecins engendrant un déficit de  20  lits.

  Aussi, beaucoup de patients ayant des troubles psychiques se sont retrouvés aux urgences du CHU “embolisant ces services” (dixit  l’ARS)

De ce fait l’ARS a obligé le CHGR à ouvrir une unité d’urgence et d’orientation de 5 lits dans l’urgence et sans moyens humains. Pour couronner le tout la direction du CHGR a trouvé comme moyen de supprimer nos ASA (autorisations spéciales d’absences) syndicaux pour nous placer à travailler dans cette unité !!!

Pour la vaccination obligatoire, suite aux annonces du gouvernement, au 15 septembre, tous les soignants devront être vaccinés; nous avons reçu 2 lettres de la direction pour nous donner les modalités ainsi que les sanctions si nous ne nous y soumettons pas, c’est à dire après le 15 /09 une suspension sans salaires !

Je ne connais pas le nombre de soignants non vaccinés sur l’hôpital mais je connais déjà une infirmière qui va prendre un congé maladie puis un congé parental car elle refuse de se faire vacciner.

De plus nous devons justifier notre vaccination à la DRH de l’hôpital et non au service de la santé au travail au mépris du secret médical !!!

Voilà pour les infos

 

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EDF : l’usine marémotrice de la Rance menacée par le plan Hercule

 

Tous les mardis, cet été, les agents EDF se mobilisent avec leurs syndicats (CGT, CFE-CGC, UNSA) pour défendre les emplois et leur outil de travail, contre la réduction des investissements EDF sur cette usine marémotrice (qui produit l’équivalent des besoins énergétiques de la ville de Rennes).

 

 

 

 

 

 

 

Sur le piquet de grève le secrétaire de la section CGT de l’usine nous répond (extraits) :

  • Pour quelles raisons êtes-vous en grève :

« Nous sommes en grève pour défendre l’usine, nous demandons plus de moyens humains et financiers pour maintenir l’usine en bon état. Nous sommes en grève de 85% depuis le 15 juin 2 , chaque mardi. Pour nous c’est un devoir d’alerte car le désinvestissement d’EDF dans ce barrage et les suppressions de poste constituent un danger pour nous et pour les capacités de production d’électricité (…) Le plan « Patrimoine », actuellement en cours, permet tout juste le maintien actuel des machines fonctionnelles et pas plus (Cf Photos : la rouille gagne certains endroits !) … Nos responsables attendent d’avoir 3 machines à l’arrêt pour débloquer des fonds ! …

« Sur le barrage, en quatre ans, il y a eu 17 postes supprimés A la maintenance, il y a 5 ans, nous étions 30, maintenant nous sommes 22. Pour que l’usine tourne la maintenance est sous-traitée et la rouille se développe partout (voir les photos)

  • A l’exploitation nous sommes 12. nous allons être 11 suite à une mutation prochaine , alors que 2 collèges sont en arrêt/ Les 3 ne seront pas remplacés. Nous devrons faire à 9 le travail de 12. »
  • Est ce un mouvement local ou national ?

« Il s’agit d’un mouvement local, mais le désinvestissement d’EDF du Barrage de la Rance fait partie du plan de privatisation/démantèlement (*) réclamé par l’Union Européenne . La fin de concession du barrage est en 2043 mais le plan de financement actuel (insuffisant !) ne va que jusque 2026.”

  • Quelles sont vos revendications ? Nous réclamons :
  • plus de moyens, pour maintenir notre outil de travail et améliorer la production d’électricité verte
  • remplacement des 17 emplois perdus, au fils de départs non remplacés
  • Internaliser la maintenance des 24 turbines (L’usine est unique, seuls les agents EDF peuvent assurer une maintenance de qualité et durable )
  • revalorisation de nos Pour la pénibilité, nous voulons l’égalité des droits/primes entre les agents qu’ils soient mécaniciens ou exploitants

L’abandon annoncé du plan Hercule est un recul de la direction et du Gouvernement Macron, cela nous met en meilleure position mais ça ne suffira pas pour changer la politique d’EDF qui est de laisser se dégrader l’usine marémotrice de la Rance, de réduire les emplois et développer la sous-traitance. Nous allons continuer à nous mobiliser pour défendre notre outil de travail.

 

Correspondants 35

Contact jean-luc SICRE, 06 79 95 51 78

 

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NON AUX 1607h LE COMBAT NE FAIT QUE COMMENCER

Questions à 5 salariés EHPAD Ville de Rennes

Question 1: Comme dans toute la France, les employés communaux de la ville de Rennes sont engagés dans la  bataille contre l’augmentation du temps de travail en application de la loi Dussopt. Peux tu faire le point sur la situation aujourd’hui ?

Suite à la loi de Réforme de la Fonction publique de 2019, le gouvernement impose aux collectivités territoriales un alignement annuel du temps de travail à 1607 h. 

Sous prétexte de mettre tous les agents de la Fonction Publique Territoriale à égalité, cette réforme ne prend pas en compte les disparités en terme précisément de conditions de travail.

A la ville de Rennes, un mouvement de contestation a été initié par des agents des bibliothèques, suivis d’autres corps de métiers, et notamment dans le domaine de la santé.

Un préavis de grève est déposé jusqu’au 30 juin 2021 à l’initiative d’une délégation intersyndicale (FO, CGT, SUD, UNSA… Exceptée la CFDT).

Je suis Aide-Soignante en EHPAD, et comme mes collègues du SSIAD, nous sommes concernés par la suppression du Repos Compensateur (suite au week-end travaillé) soit 24 jours par an, et par la suppression de 3,5 jours de congés exceptionnels.

Soit 27.5 jours par an.

A ce jour, les représentants du CCAS et de la DPAg (Direction des Personnes Agées) ne veulent pas entendre nos revendications (maintien des Repos Compensateurs) et proposent une réorganisation effective de nos plannings à compter du 01 Septembre 2022.

 

Question 2: Les tracts syndicaux font  état de revendications de contre-parties à l’allongement du temps de travail, plutôt que d’annuler complètement cet allongement. Qu’en penses-tu ?

Depuis que je travaille comme Aide-Soignante à la ville de Rennes, j’ai constaté que de nombreux collègues ont fait le choix du temps partiel, principalement à cause de la charge de travail.

Les contreparties à l’allongement du temps de travail proposées par notre hiérarchie sont 2 primes :

  • 15 euros / par samedi travaillé
  • 100 euros bruts / dimanche travaillé.  
  • 7 jours de RTT (fort probablement imposés et non choisis)
  • 7 jours pour compenser la pénibilité du métier (A savoir que n’est reconnu pénible que le métier d’Aide-Soignant, et pas ceux d’Infirmiers, ni d’Agents de Restauration…)

Il est certain que ces mesures (encore floues pour la plupart) sont loin de compenser la fatigue entraînée par notre engagement professionnel et nos horaires (coupures sur 12 h, une à 3 fois /mois, horaires de nuit, etc.).

La réduction du temps de travail est selon moi, une solution raisonnable, si nous voulons garantir une qualité des soins et rendre attractifs nos métiers.

Récemment, la crise sanitaire (nous avons souffert d’un cluster en début d’année à l’EHPAD où je travaille) a montré à quel point il est difficile de recruter du personnel compétent pour nous remplacer.

Question 3: Les salariées travaillant le week-end, en EHPAD par exemple, sont confrontées à d’autres remises en cause concernant le travail le samedi et dimanche. Peux-tu en dire un mot ?

Nous travaillons toujours en effectifs réduits les samedi-dimanche et fériés (par exemple, 3 postes d’AS en coupures et donc 3 postes d’AS en moins… Un seul Infirmier les dimanche et fériés en horaire de coupure aussi). 

Pour moi, il s’agit déjà d’une institutionnalisation de la maltraitance. Pourquoi nos Personnes Agées n’auraient-elles pas le droit les week-end et fériés à autant de soins qu’en semaine ?

La réforme actuelle conduit enfin à une régression du Code du travail à travers la non reconnaissance du travail le dimanche.

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